Du 26 novembre 2009 au 31 mars 2010
La Bibliothèque publique et universitaire possède une collection remarquable de livres de botanique. La présence de ce fonds s'explique par le rôle important que le botanique a joué dans la vie scientifique neuchâteloise. Introduite par le philosophe et naturaliste Louis Bourguet (1678-1742), mise à la mode par les herborisations de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), elle devient la discipline de prédilection des élites neuchâteloise.
Son étude conduira de nombreux amateur à constituer des bibliothèques de sciences naturelles dont les plus belles seront acquises ou remises en don à la Bibliothèque de Neuchâtel. Citons, parmi d'autres, celle de Jean-Frédéric de Chaillet (1747-1839), bibliothèque d'étude et de travail d'un grand intérêt scientifique et celle, fastueuse, de Louis Coulon (1804-1894), qui renfermait quelques unes des plus grandes flores du monde.
L'étude de la botanique inspirera aussi la formation d'herbiers naturels et artificiels dont certains sont aujourd'hui propriété de la Bibliothèque de Neuchâtel. Celle-ci conserve ainsi un des herbiers naturels constitués par Jean-Jacques Rousseau. Elle a eu aussi la chance d'acquérir deux vastes herbiers artificiels réalisés dans notre pays: celui de Louis Benoît (1755-1830), émailleur et peintre de cadrans aux Ponts-de-Martel, qui se compose d'une trentaine de recueils contenant près de 7'000 aquarelles de plantes et celui du médecin Charles-Louis Depierre (1790-1853), en quatre gros volumes, renfermant quelques 3900 dessins originaux dont les trois quarts finement enluminés.
Pour faire connaître ses précieux fonds manuscrits et imprimés, la Bibliothèque leur consacre donc sa nouvelle exposition, ainsi que le dixième volume de sa collection "Patrimoine".